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Livre d'aur...
Louis est parti

exercice quotidien d'entrainement ou journal pouilleutique - page de juin 2017 et de deuil

1 juin

être libre parce que je lis
parce que j’écris
et oser le faire tous les jours
c’est forcé
c’est ma liberté
une drôle de liberté
car vous êtes libres
de pas me lire

***
2 juin

je rêve de la bibliothèque
dans mon stade annale de lecteur
quatre murs de livres sans limites
pour ne jamais faire le tour du champ
des mots - poèmes actes romans lus -
tour d’ivoires couvertes de signes
pages fenêtres portes du réel

***
5 juin

Papa est parti

***











13 juin
de la musique, de la musique
pour vivre, revivre
dans la douceur de la voix
suivre le rythme jusqu’au swing
des bleus pleurés pour les esclaves
des violons qui sont aussi joyeux
que les guitares à toute heure
et ces notes qui filent du piano
pour m’enivrer de joie, de soul
au bonheur mathématique de tous les sentiments

***
16 juin

quand la vie s’efface
à chaque mort proche
le temps qui reste
est-il précieux ?

***
19 juin

Je me souviens de tout
ce qu’avec toi mon père
je n’aurai pas vécu
autant que de tous ces moments
passés en insconscience
et qui font une vie
une simple vie de famille
où se forgent des égos
qui se frottent ignorants,
de dons des parents
aux enfants parfois compatissants
plus tard, si tard
ces dons sont ma dette
qui s’est effacée
en souvenir, en souvenirs

***

1 juillet

Et Veil
Eveil

Mère Veil
Merveille

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7 août

Pour être et vivre,
savoir me concentrer,
me centrer sur la vie,
rien d’autre que ça,

ce battement au fond de moi,
comme le battement de la nature,
sur l’air qui circule
en moi, va et vient
qui m’unit au monde.

Sans ego,
sans penser,
sans se regarder,
sans idée,
c’est vivre ma vie,
toute la vie,
rien que la vie,
éternité du présent.

***
18 août

Oh tournesol aujourd’hui noir
après ta saison de splendeur
en cet or ostentatoire

Le bouquet de Vincent est là
en Provence loin d’Amsterdam
offrande, vivante couleur

Métaphore du provençal
qui se tourne aux faux brillants
fut-il un discours assassin

Tu parles au nom de Terre
en priant notre dieu Soleil
mouvant radar des énergies

Du beau temps de ta jeunesse
comme la rose qui fane
reste miroir d’un astre mort.

***
20 août

je reviens au long bonheur que tu m’as donné
tu m’avais pris par la main et offert ton corps
tu m’as donné ton coeur et fait grandir si haut
puis tu m’as donné ta main, tes mains si belles
tu m’as fait meilleur homme, plein de confiance

pour toi, je n’ai pas su te rendre ce meilleur,
petit homme se crut plus grand de ton amour
distrait, repu, maladroit près de toi, trésor

amour, magie de la seule croyance tolérable
source d’ivresse de moi et d’oubli de soi

***

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