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Louis est parti

exercice quotidien d'entrainement ou journal pouilleutique - page d'avril 2017 2nde quinz.

16 avril

J’accuse pour ma part Opinion
cet onanisme politique,
nouvelle réforme d’oppression.
L’erreur de masse pousse au crime,
que manipulent les tycoons,
sondeurs d’urine intellectuelle,
vendeurs de vent mental.

Il faut s’asseoir sur les opinions !Ce sont des fesses de pensée,
comme des brèves morbides
de consistoire, de basses messes.
Penser et débattre en raison,
et nier la providence ou l’élu.

Léo, je serai critique de moi-même !

***

19 avril

l’incertain est le meilleur
c’est un fait politique
quand la certitude déçoit
ou finit dans le mal
de factions guerrières
pour changer l’autre
alors qu’elle le tuent
chercher et changer
en soi est la révolution

***

22 avril

Il a plu longtemps sur Brest,
et quelle connerie la guerre,
comme Jacques l’a dit à Barbara.

Il ne pleut plus sur Brest
et l’eau qui brille sous le soleil
jusqu’aux Sables d’Or Les Pins
c’est l’amour, émeraude,
en marée de mer, en marais,
dans chaque cellule de nos corps

Rappelle-toi Noémie,
Rappelle-toi Noah,
l’eau est notre bonheur.

***

25 avril

obsédés par notre nombril
aliénés par nos égos,
nous cherchons un roi à couper

au loin le monde oscille
ses enfants seront nos égaux
si nous savons enfin aimer

contre passion aveugle
l’alliance est ma règle

***

28 avril

Trop tard, il est trop tard pour combler l’absence,
pour tenir toujours la main de ceux que j’aimais,
pour dire le mot qu’il faut et pour consoler,
pour remercier de ce que l’on me donnait.

Il est temps d’être présent, de savoir dire,
de respirer profondément et librement
la musique de la vie qui nous réunit.

***

17 avril

Moments de paix,
tendresse pour les enfants
de ce fils qui est là.
Merveille de voir
ceux qui s'accomplissent
pendant que ma vie passe.

Ce qui me grandit
dans leur regard,
grandit mon esprit
vers l’amour universel.

***

20 avril

surendettamant

j’érige mon monument
à la force des femmes qui m’ont ému
dont j’applaudis jusqu’à deux mains
le génie à mener chaque jour plusieurs vies
sans renier de leur genre inspirant

mal amoureux très attaché
mâle désirant sans y toucher
je dois à celle qui m’a fait homme
et remplit mes jours de présence
je suis en dette à vie

***

23 avril

Premier tour

à la roulette démocratique
le croupier décompte les sceptiques
et le peuple croit gouter au pouvoir,
du cauchemar au rêve, au grand soir

Comment trouver l’envie, passer la main
aux appâts malsains des tapineuses
elles raflent nos mises ruineuses
en nous berçant à l’état de gamins.

Pas de gains, tous perdants, faites vos jeux !

***

26 avril

le vieil homme assis
repense à Lorca
la liberté au cœur

rien n’a réussi
à repousser le fracas
de haine et de peur

la paix sur la crête
entre ses deux versants
mourir pour liberté
et faire vie d’amour

tenir bon

***

29 avril

Je ne connais plus qu’une opposition :
avec celui que mes ennemis haïssent
je sais celui qu’il faut que je choisisse.

Pour chercher la voie de la révolution,
garder la paix, c’est là que nait la justice.

***

18 avril

dans la station
ça marque mal
super u est fermé

je roule en vegane
je marche à l’ondre
je ne sors pas l’ennui

tous les noms
sont trompeurs
le réel est calcul

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21 avril

Ayons bonne mine

roses, cuivrés, marrons,
laiteux, pales, foncés, clairs,
tachés, rougeauds, bronzés,
cireux, couperosés,
lisses, ridés,
brillants, mats,
ainsi sont des visages
et des couleurs de peaux,
et je ne suis pas blanc.

***

24 avril

Prière
aux revenus d’un tout universel
que votre compassion garde ce sens
que la raison athée guide vos choix :
passion con fait tort aux citoyens !

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27 avril

le chant de séduction
de l’oiseau du printemps
la fleur du cerisier
qui meurt pour son fruit
les plans qui lèvent
dans le jardin potager
m’allègent pour m’unir
à l’univers vivant.

cette drogue me sauve
de gris désespoirs
de ces poisons humains
qui font tant de bruits

***

30 avril

Con comptine

Il sent, il sent, le fumier,
au fumet du soir des âmes,
Elle court, elle court, la Le Pen
au fumet du noir dessein.

Elle est passée par ici,
elle ne passera par moi.

***

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