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Louis est parti

exercice quotidien d'entrainement ou journal pouilleutique - page de mai 2017 1ère quinz.

1 mai

Divorce

pas fier, pas content, pas résistant,
je dénonce ma bonne conscience
ce masque de mon nombril endormi.

ne pas aller au bout de mes rêves
est la faute, la stupide faute
envers moi, envers toi, et envers tous

quitter ma frustration, ma colère
se lever, poser des actes doux par jour
pour être vivant, pour être sur terre,

pour ouvrir les ailes de ma liberté

***

4 mai

Indignés, insomniaques, insoumis,
identitaires, insultants, interdits,
trop de mots pour i, des extrêmes anti
les ailes du néant empêchent de voler.

Gavroche qui veut un autre monde
sert l’ascension de chefs de guerre.
La république attend ses enfants,
sages comme de fraternels égaux
mais c’est dans l’autre monde, Utopie

***

7 mai

fuir l’art
cette souffrance
signe de l’humain
fuir la pudeur
cette faible peur
d’amour muselé
fuir le temps
cette fausse durée
le présent retrouvé

***

10 mai

Attente heureuse de l’inconnu,
connaissance de mon ignorance,
écho différent à ma culture,
tel est le sport sain de l’ouverture.

J’offre à l’œil ce bel antidote
des idéologies rayonnantes.

***


13 mai

L’aventure est sociale
assez peu politique.
Construire un petit monde,
à chaque fois,
faire alliance,
projet commun.
Chercher les conditions
toujours humaines,
et s’entraider
en calmant le pouvoir
la domination
l’aliénation,
d’abord la mienne ?

***

2 mai

Cool

Toujours minoritaire, toujours goutte d’eau,
la dimension du monde est l’étalon
qui donne ma mesure, donne mon niveau.
Goutte perdue ou suivie d’autres par millions ?
A moi de savoir si je veux m’évaporer,
à moi de m'unir en nouveau lit fertile.

***


5 mai

Eloignés des peuples mutilés, réfugiés,
tchétchènes, syriens, ouïgours, tibétains,
clients des manufactures d’enfants martyrs,
les citoyens démocrates voteront blanc.

Je pleure, frères déportés, réfugiés,
je blêmis si passif dans mon bac à sable.

***

8 mai

Or je m’entretiens avec moi chaque jour,
sans expliquer pourquoi je fis ce que j’ai fait,
pas plus que je ne sais ce qui adviendra.

Pas de choix, de fuite, justification
mais ouvrir l’espace de l’éternel instant,
l’éveil à la conscience universelle.

Je ne suis d’aucune tribu, religion,
mon ancêtre est l’amibe avant l’homme,
trop de croyance pour civilisation,
la vie est la meilleure des identités.

***

11 mai

reste-là mon père
qui m’apprit à lire
reste-là pour vivre
comme tu préfères

même partant lointain
tu ne changes en moi
et tu restes ce lien.

***

14 mai

jour sans,
sans plaisir ni manque

jour sans,
sans poésie ni style

jour sans,
sans rire ni pleurer

jour qui passe,
au delà de l’ennui

***

3 mai

au peuple qui se divise
au frère qui veut détruire
au riche qui tant désire
au grand qui toujours attise

motus,
je ne dis rien de plus,
amusé
au musée humain.
Pouce,
non plus ne pousse,
la roue suit sa pente

***

6 mai

Pain blanc, ma chance, j’ai pu te gouter
depuis que je suis au monde ici, là.

A présent tout est à vous les enfants,
l’élan, grandir, devenir le futur.

Ce que j’espère, je vous le donne
c’est une flamme qui vous anime,
au bonheur de revivre les printemps.

***

9 mai

Ce n’est que tentative démocratique,
un jeu pour d’élégants citoyens déléguant
où des tricheurs ont soif de pouvoir nuire,
à autrui, par intérêt individuel,
sadisme, rancœur, bêtise et jalousie.

Faut-il s’inventer un mouvement personnel
pour sauver du prochain suicide collectif ?

***

12 mai

À mon vieux pays, France république
qui sucre ses fraises démocratiques,
aux partis jouant aux suicides primaires,
aux sectes de dictatures prolétaires,

nous resterons fidèles à ta liberté
aux imperfections qui nous donnent la paix.
N’attendons pas un bonheur de pouvoirs si vains,
faisons fraternité, justice de nos mains.

Debout pratiquant !

***

15 mai

Quand mon pays fera la paix
sans aider les tyrans armés,
ce sera moins la misère
aux pays souffrant en guerre.

Quand mon pays sera en paix,
ouvriers faisant la grève
dans les usines d’armement,
nous vivrons alors un rêve.

Aux peuples parlant le français
enfin nous liera l’histoire,
au delà de la mémoire
des colonies assassinées.

***

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